Extrait du journal

Nous lisons dans le Petit National : Un essai de manifestation bonapartiste a été fait jeudi au soir sur ia place Dauphine au moment où M. P. G. de Gassagnac sortait, acquitté, de la cour d’assises. Des sénateurs et députés de l’Appel au peuple, revenus tout exprès de Versailles pour attendre l'accusé à la sortie de l’audience, lui faisaient cortège. Mais cette tentative de manifestation a misérablement avorté, faute de trouver un écho dans la foule. Déjà, dans la salle, au moment du pro noncé de l’arrêt, les bonapartistes qui s’y étaient introduits, grâce à de nombreuses cartes de faveur, avaient proféré des cla meurs de joie et applaudi à outrance. Le président avait été impuissant à réprimer le tumulte. Ou nous signale motamraent un officier qui se faisait remarquer par la violence de ses cris et, à la sortie, un soldat de la garde dite républicaine qui avait posé son fusil crosse en terre entre ses bras et ap plaudissait de toutes ses forces. Ii nous parait ressortir de tout cela trois choses : 1® que la liberté absolue de la presse a été proclamée , à la cour d’assises ; "2e qu’une prompte réforme du jury s’impose à nos législateurs, et 3° que le Sénat a eu tort de ne pas déclarer, hier, l’urgence sur la proposition de M. Testelin relative à la prestation du serment militaire de la République....