Extrait du journal
sultats généraux de l’administration; si elle va plus loin, si elle entre dans le cabinet du ministre, dans celui du préfet de police, c’est le désordre qu’elle provoque, la mé sintelligence qu’elle suscite. Il faut que chacun demeure à sa place. Il a, du reste, sauvé tout ce qu’il a pu de la préfecture de police, malgré les tauteurs ordinaires de désordre et les excitateurs patentés de l’émo tion publique. La cause était entendue ; on pour rait même dire que la conclusion était prévue, car dès le matin même M. de Marcère avait remis sa démis sion entre les mains du président de la République. Le président, en met tant aux voix la clôture du débat, a donné lecture d’un ordre eu jour motivé, conçu en ces termes : La Chambre, regrettant de trou ver insuffisantes les explications da ministre de l’intérieur, passe à l’ordre du jour. » Sur la demande de M. Rameau, et en raison de la gravité du débat, il y eut une suspension de séance, pour permettre aux groupes de se concerter. A la reprise de la séance, M. Rameau, au nom d’un grand nombre de ses collègues, demanda à la Chambre de voter l’ordre du ! jour pur et simple, M. Clemenceau. ayant consenti à retirer son Ordre du jour motivé, i M, Gambetta mit aux voix l’ordre du jour pur et simple, qui fut voté par l'unanimité des gauches. Samedi, d’une voix brisée par l’émotion, M. de Marcère avait rap pelé, et justement rappelé les ser vices éminents qu’il n’a cessé de rendre depuis huit ans à la cause de la République. Il est certain que M. de Marcère était l’homme le plus populaire du cabinet. C'est lui qui tombe le premier, ne pouvant re cueillir le fruit légitime de ses ser vices, ayant été à la peine et ne pou vant être à l’honneur. Quelque juge ment que l’on porte »ur les actes du ministre de l’intérieur relativement aux agissements de la préfecture de police, nous ne pouvons oublier ce que M. de Marcère a fait pour la cause que nous servons, avec quelle intégrité et quelle sincérité il l’a défendue et secondée. Et comme le pays, nous aimerons à nous en sou venir....
À propos
Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.
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