Extrait du journal

Nous croyons instructif de mettre sous les yeux de nos lecteurs l’ex trait. suivant d’un article publié par le journal Y Union : « Non, la commission ne cédera pas; et, pour l'honneur de la France, nous voulons croire quelle saura faire justice des pré tentions de M. 1 hiers. C’est déjà lieoucoup de patience d'avoir entendu le long discouis de M. le président de la République, célébrant ses talents et ses vertus sur un ton qui ne serait que ridicule s’il n’était un signe de notre décadence. < Dieu m’a fait l'âme Hère 1 » a dit M. Thiers ; pense-t-il donc que Dieu ait (ait nos âmes viles et nous ait donné des cœurs d’esclaves ? La fierté de M. Thiers ! quelle poignante ironie ! Il n’y a donc plus de fierté dans le monde, et à quel degré de bassesse sommes-nous tombés, pour que M. Thiers ose parler de sa fierté i » M. Thiers a prononcé lui-même le ju gement que nous portons sur lui : « Je n’appartiens pas, a-t-il dit, à une de ces grandes familles royales, je suis un petit bourgeois qui a conquis sa situation a la sueur de son Iront, il ne permettra pas aux représentants du pays

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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