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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 18 mai 1897

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
18 mai 1897


Extrait du journal

A onze heures, le baron de Candolle arrivait à la Morgue. Il fut immédiatement introduit par le greffier devant le cadavre de l’enfant et l’on procéda aux formalités de la reconnaissance et de la mise en bière. Elles ne furent pas longues. Le corps était admirablement conservé et vêtu de la façon suivante : Bonnet de dentelle, corsage en satin blanc avec dentelles au col et aux manches, robe blanche en batiste brodée envoyée par la duchesse, couvre-pied en satin blanc piqué sur lequel était attachée, par un ruban rsuge, une palme en perles vertes. Ce couvre-pied avait été envoyé de Saint-Tropez par la marquise de Montgrand, belle-mère du baron de Candolle. Le petit cadavre fut étendu dans un cercueil en chêne, et posé sur un oreiller de satin blanc ; puis le cercueil, placé sur un fourgon des pompes funèbres, fut transporté rue de^ Varennes, à l’hôtel de Valdieu. • Le foargon arriva rue de Varennes à une heure et demie et le cercueil fut aus sitôt déposé sous le vestibule de rhôtel....

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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