Extrait du journal
écrire à sa famille et en particulier à sa fille, Mlle Germaine Parmentier. Dans cette dernière lettre, datée du 12 mai, M° Parmentier, dit le Journal des Débats, laisse espérer qu’il sera bientôt l’objet d’une ordonnance de non lieu en ce qui le concerne et il ajoute : Il est certain, et j'en ferai la preuve en Cour d’assises si les poursuites contre moi sont continuées, que c’est M. Hum bert père, ancien ministre de la justice, qui habitait alors 65, avenue de la GrandeArmée, qui a organisé, d’ailleurs fort ha bilement, ce que M. Waldeck-Rousseau a qualifié, à juste titre, la plus « grande es croquerie du siècle ». Si, comme il y a lieu de le craindre, les Crawford n’ont jamais existé réellement, il est un fait certain, c’est que l’exploit in troductif d’instance a été délivre à MM. Robert et Henri Crawford, parlant en leur personne, 65, avenue de la Grande-Armée. Il en résulte que c’est M. Humbert père, ancien premier président de la Cour des comptes, qui a créé de toutes pièces, et en vue de la comédie qui a durée dix-huit ans, ces personnages, MM. Henri et Robert Crawford fils, que j’ai vus, en chair et en os, et qui m’ont donné plusieurs procu rations. Tu vois le scandale qui en résultera, la flétrissure infligée à la mémoire d’un an cien ministre de la justice républicain, qui avait toujours joui d’une réputation d’in tégrité et d’honorabilité incontestable. Je ne crois pas qu’on m’eût arrêté, si le ministère avait connu ce détail. Pour me retenir en cause, il faudrait prouver que j'ai été le complice des époux Humbert et ue l’ancien ministre; mais il me sera facile d’établir par ma corresEondance, qui n’a pas été faite pour les esoins de la cause, que j’ai toujours été un adversaire acharne des époux Humbert jusqu’à la fin et que, si j’ai été dupe des agissements frauduleux de Mme Humbert, tout le monde l’a été, magistrats, avoués et avocats....
À propos
Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.
En savoir plus Données de classification - loubet
- waldeck-rousseau
- dequin
- humbert
- jaurès
- chovet
- robert crawford
- labussière
- flaissières
- parmentier
- france
- brest
- compiègne
- paris
- allemagne
- marseille
- montauban
- crawford
- tarbes
- limoges
- la république
- eclair
- conseil général
- faits divers
- parlement
- conciergerie
- union
- oise sa