Extrait du journal

— En ce cas, je vais entendre vos dé positions... Commencez, vous, mon ca marade ! ajouta-t-il en s’adressant au paysan qu’on appelait «le Faraud », que savez-vous ? Ce dernier roula son fentre entre ses doigts et balbutia : — Moi, en particulier, je ne sais reiift mais tout le monde prétend que ce sont des expions. — Tout le monde, c’est bien vague... Vous n’avez pas de renseignement plus précis ? — Ma fi, non... Je répète ce que j’ai ouï dire. — A un autre ! reprit le maire. Vous, le second à votre tour ! * — Moi, pardine, je les ai vus à SaintRonin, en train de tirer le plan de la vallée de Biesme. — Et où est-il, ce plan ? — Le voici, dit Clément avec une pointe d’ironie. Il exhiba son album et le présenta tout ouvert au magistrat municipal. Le maire examina la page indiquée, feuilleta curieusement 1 album, puis le posa sur la table : — C’est le dessin de la chapelle... Il est même habilement fait, mais n’a rien de commun avec le lever d’un plan... Du reste, soyez bien convaincus quelles Prussiens, pendant deux années d’oc cupation, ont eu, malheureusement, tout le loisir de prendre les plans des...