Extrait du journal

trie, un bel arbre par ci, par là, les pelouses et les arbustes du jardin, donnent un cer tain agrément aux lourdes murailles , mais les mugissements de la vapeur rappellent l’omnipotence de l’industrie. Cinq heures sonnent : battant, roue et courroie, tout s arrête... la fumée elle-même diminue... Voici la sortie. De côté, passants, sans cela vous serez pressés, entraînés par le flot mouvant. A la porte, la foule se divise. I n certain nombre d’ouvriers lemontent vers la campagne ; ceux-là habitent non loin de l’usine , mais la majeure partie revient vers la ville s entasser dans les maisons des faubourgs. L’aspect de ces demeures n'a rien de séduisant : ce sont des constructions d’un gris sale percées de nombreuses fe nôtres. Une de nos anciennes connaissances : Séverin D&rnétal, passant sous un porche, se trouve dans une cour assez vaste : véri table cité ouvrière. H a plu le matin ; du sol effondré surgis sant de larges flaques d’eau dans lesquelles une troupe d’enfants, barbotent à plaisir. Les poules picorent au milieu des tas d’or dures pendant que deux ou trois chiens leur disputent la place. Les chats, couches au soleil, sur les marches des perrons crou lants, entendant les pas, se réfugient dans les caves. Aux ficelles des fenêtres pendent du linge et des vêtements. Çà et là, un pot de giroflée ou de thlaspi égaie la laideur monotone des façades. Le tisseur monte deux étages et ouvre une porte sur le palier. La table est mise dans une cuisine fort propre, mais pourvue seulement des meu bles indispensables. Geneviève court à la rencontre du père et Séverine qui trempe la soupe lui sourit en...