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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 22 juillet 1883

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
22 juillet 1883


Extrait du journal

h lance avec les processions religieuses. • Les ennemis du suffvagt universel aiment à qualifier ces démonstrations du folies. Il n’est pourtant pas une de ces folies, pas une de ces expressions matérielles des sentiments intimes, auxquelles ils ne se livrent, et souvent avec moins de sincérité, moins de naïveté, devant les objets de leur propre foi. Une nation libre a besoin de fêtes ; la démocratie républicaine a droit à ces grandes réjouissances ou elle manifeste son culte pour la liberté «M pour la patrie. Les fêtes sont une des formes les plus élevées «le renseignement patriotique et civique, et cet enseignement n’est pas seulement pour les entants, il est pour les hommes. Il tait revivre l’histoire,il remue les fibres du patriotisme «lans tous les cœurs, il éveille les sentiments les plus nobles et les plus généreux. Des foules innombrables semblent avoir dans ces moments suprêmes une seule et mémo conscience, vive et ardente, remplie de concorde et de sympathie. C’est précisé ment le but de l’éducation nationale. Que tout un peuple ne semble faire, à uu cer tain moment, qu’un seul homme, d’accord avec lui-même, maître de lui-rn«'m<:, dans la paix et la joie, n’ost-co point la réalisa tion la plus haute du progrès social 7 Pour quoi ces choses no durent-elles qu'un éclair 7 Les hommes de la Dévolution savaient bien que les l’êtes sont un enseignement, qu’elles ont leur place marquée dans un système d’éducation nationale. Les Conseils municipaux qui cherchent, et avec raison, do nouveaux sujets d’acti vité, qui tendent, et très justement, à élargir leur sphère d’action, pourraient prendre une plus grande part dans l’or donnance des l'êtes républicaines. Ce rôle leur conviendrait très bien. Les fêtes au raient sous leur direction une allure plus spontanée, moins banale, moins uniforme, plus originale et plus particulière aux dif férentes régions de la 1 rance. Les enfants, l’adolescence, la jeunesse devraient avoir dans cos fêtes une place prépondérante. La jeunesse n’est-elle pas la fête vivante et perpétuelle 7...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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