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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 27 avril 1897

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
27 avril 1897


Extrait du journal

C’est aujourd’hui lundi que les conseils généraux se réunissent pour la session de Pâques. On l’appelle communément la petite session, dit le Temps, par opposition à celle du mois d’aoùt, qui reçoit du renouvellement des bureaux une signification poli tique. Mais la c petite session d n’est nullement condamnée aux besognes médiocres. On n’a pas oublié que l’an dernier, à pareille époque, les conseils généraux eurent à se prononcer sur la question de l’impôt global et pro gressif sur le revenu, et qu’ils contri buèrent de la façon la plus efficace à faire échouer le projet Doumer. Ils eurent dans cette affaire un rôle dé cisif, également bienfaisant pour les intérêts généraux du pays et pour leur propre prestige. Il dépend d’eux de maintenir cette heureuse tradition, et d’abord de commémorer digne ment ce premier anniversaire. L’an dernier, c'est une circulaire de M. Sarrien, ministre de l’intérieur dans le cabinet Bourgeois, qui avait pro voqué la consultation des conseils gé néraux. Le gouvernement n’a pas pris cette année une initiative pareille, parce que la question des réformes fiscales n’est plus à l’état aigu, et que nous ne sommes plus immédiatement menacés d’un bouleversement total de notre système d’impôts. La crise est apaisée, ou tout au moins assoupie. Mais, comme les adversaires les plus résolus de l’impôt progressif n’ont jamais prétendu que notre régime financier ne fût susceptible d’aucune amélioration, le gouvernement et la commission du budget, activement quoique sans tapage, se sont mis à Pétude. Et ils ont élaboré, entre au tres, un projet sur lequel il serait particulièrement souhaitable de con naître l’opinion des conseils géné aux. Nous voulons parler de la réforme de l’impôt foncier, qui a fait l’objet, on le sait, de longues et fécondes dis cussions. Le gouvernement avait pro...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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