Extrait du journal

— Je suis très heureux de vous recevoir, me dit M. Philippe Henriot, car vous arrivez juste à point pour recevoir une déclaration : à partir d'aujourd’hui, ce n’est plus devant la Commission d’enquête que j’ai l’intention de porter mes dépositions et mes documents. Les insolences et les grossièretés d’un certain nombre de ces messieurs sont telles que j’ai décidé de m’adresser à l’opinion publique ; à l’avenir, c’est donc à la presse, directement, que je ierai part de mes avis, connaissan ces et preuves de tous ordres. Tous les Français ont le droit absolu de savoir. Et je n’entends pas que cet aréopage se réserve de modifier, tronquer ou omettre telle ou telle partie de la déposition d’un témoin, sous le seul prétexte que cette partie pourrait nuire à l’intérêt de ceux qu’il protège....