Extrait du journal

»« Citoyens , habitas d’Hayti , hommes , femmes, filles, encans , jetez les yeux fur chacun des points de cette île. Cherchez-y, vous , vos femmes; vous , vos mans; vous, vos cœurs. Que dis-je? cherchez-y vos encans, vos encans à la mamelle. Que font-ils devenus ? La proie de ces vautours. A la place de ces intéressantes victimes, vos yeux n’aperçoivent que leurs affalons ; que des tigres encore abreuvés de leur fana , & dont l'affreufe présence vous reproche votre infinimilité, votre lenteur à les venger. Pourquoi tarder à appairer leur mânes ? Efpérez-vous que vos refîtes suiffent reposer en paix avec ceux de vos pères, tant que vous n’aurez pas fait disparaître la tyrannie? Quoi! les cendres de vos proches font dans la tombe , & vous ne les avez pas vengés ! Leur offemens poufferont les vôtre avec dédain....