Extrait du journal
nettement les leçons de la bataille et le but à suivre. Il écrit : « Les élections municipales ont prouvé, une fois de plus, que la victoire appartient aux partis organisés. Partout, en effet, où notre association a pu constituer des Comités et assurer l’union et la discipline entre tous les éléments d’opposition, nos amis ont triomphé ou approché de la victoire. Là, au contraire, où les libéraux se sont tenus en dehors des cadres que nous avons organisés,, et ont marché à la bataille en ordre dispersé, leurs tentatives sont demeurées infructueuses. Il découle de ces faits qu’il faut travailler sans relâche à recruter des adhérents nou veaux, à étendre nos Comités, à susciter des institutions sociales, à répondre par une action énergique et soutenue à la propagande inces sante de la Franc-Maçonnerie. » M. Bonnet dit encore : Avec an sens politique très aiguisé, les directeurs de Y Action libérale reviennent à la charge et leur journal du 2 juin dit crûment : « La vérité est que l’on a triomphé par l’orga nisation, et que l'on a échoué par le défaut d’organisation. » M. Bonnet s’effraye aussi de ces mots recueillis dans la publication de Y Action libérale du 23 août dernier, et il n’a pas tort : Si dans chaque canton, sinon dans chaque commune, fonctionne un Comité sérieux de Y Action libérale, pas de doute : les élections générales de 1906 seront la défaite du « bloc », et partout le triomphe de la cause libérale. Que reproche-t-il encore à Y Action libé rale ? D’ « emprunter la méthode des catholiques belges. » Mais elle ne me paraît pas si mauvaise 1 D’ « attacher les enfants à l'école libre par les Mutualités scolaires, par les Patronages, et saisir toute la jeunesse par les Sociétés de tir, de gymnastique, musicales, de sport, les Cercles de jeunes ouvriers, les Cercles d’é tudes ? » Mais, est-ce que par hasard ce serait chose blâmable et inconnue jusqu’ici de MM. les radicaux ? De « créer des Syndicats ouvriers, des Syndicats jaunes, des Sociétés d’habitation à bon marché, des Jardins ouvriers, des Sociétés de secours mutuels et des Caisses autonomes ayant pour but, soit la constitution de pen sions de retraites, soit l'assurance en cas de vie, de décès ou d’accidents, et grouper ces services autour de Secrétariats du peuple, à j l'instar de ce qu’a tenté un patron catholique j bien connu, M. Léon H&rmel ». Eh donc ! comme on dit à Marseille, j faites-en autant si vous en avez le dévoue- , ment et la générosité, Messieurs les radi- ‘ eaux, radicaux-socialistes et socialistes, qui vous prétendez amis du peuple 1 De « former pour les travailleurs des champs des Syndicats agricoles, des Caisses rurales, des Caisses de crédit agricole, des Associations mutuelles de prévoyance contre la mortalité du bétail, des Caisses agricoles mutuelles de retraite, etc... » Hola ! comme on dit dans le grand style, n’avez-vous encore rien fondé de tout cela ! Vous êtes terriblement en retard sur l’Ac tion libérale, Messieurs les amis du pro grès 1 Mais ce qui frappe le plus M. Bonnet, c'est que M. Piou demande des ressources à ses adhérents et amis, et qu’il en obtient. Vraiment, le Comité Mascuraud n’en de mande pas ! Plût à Dieu que M. Piou en obtint autant que lui I En tous cas il n’a jamais reçu comme lui 100,000 francs en voyés par n'importe qui sur l’indication du président du Conseil ! M. Piou est accusé enfin de « grouper des commerçants et industriels français I » Vraiment, M. Combes n’en fait pas autant et le Comité Mascuraud n’est pas un Comité de commerçants et d’industriels 1 D’aucuns le disent ; je me refusais à le croire ; mais M. Bonnet m’en ferait douter. Enfin, M. Bonnet avertit ses amis pour les élections de 1896 : Nous nous heurterons surtout à cette con centration des éléments de droite et du centre que l'Action libérale groupe avec autant de (une insolence) que d'habileté. Nous n’aurons jamais eu affaire à une organisation aussi forte, aussi étendue, munie de telles ressources. C’est mon avis....
À propos
Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.
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