Extrait du journal
LA DÉLATION DANS L ARDÉE Le capitaine Humbert, ancien offi cier d’ordonnance du général André, mis en cause par M. Jaurès à propos des révélations du Matin sur la délation dans l’armée, a répondu à M. Jaurès la lettre suivante : Monsieur le député, Vous rappelez, dans un article de YHu manité, que j’ai quitté le cabinet du minis tre de la Guerre, il y a deux ans, et vous | ajoutez : a Je ne me souviens pas qu’à ce \ moment M Humbert fit valoir contre le j ministre et son cabinet les griefs que le Matin allègue aujourd’hui. » Je n’ai pas | fait valoir publiquement ni ces griefs ni î d’autres, pour la bonne raison que je restais officier et que je devais me faire. Mais en lisant aujourd’hui la campagne qui est faite par le Matin, et non par moi, je me sens rajeuni de deux ans et je crois bien y recon naître les a manœuvres de délation » et tous les procédés dont j’ai souffert. Je ne me suis confié alors qu’à un très petit nombre d’amis ; mais, comme je n’ai rien à cacher, pourquoi ne vous confierais-je pas cela aujourd’hui ? Le 6 août 1902, j’avais rédigé une note approuvée par le fonctionnaire chef de cabinet, colonel Bourdeaux, et le fonction naire sous-chef, commandant Anselin, note par laquelle je m’élevais très vivement con tre la délation, la lettre anonyme et autres procédés qui florissaient au cabinet du ministre depuis plusieurs mois Le 7 août, à 9 heures du matin, le colonel Bourdeaux remettait cette note et le dossier la justifiant au ministre, et, à 10 heures du matin, j’étais renvoyé du ministère sans explications, changé de corps sans motif et réduit, par ma dignité, à la décision que vous connaissez, et qui était ma démission. Je suis, Monsieur le député, à votre dis position entière pour vous donner des détails qu’il serait trop long de vous écrire. Croyez, Monsieur le député, à l’assurance de ma haute considération. C. Humbert....
À propos
Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.
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