Extrait du journal

précéder immédiatement la fin de notre révolu tion et procéder à son classement. Peut-être lui appartient-il de fonder cette souveraineté du peuple que chaque parti politique veut absorber et que le maréchal est plus particulièrement en situation de faire fonctionner. * Elevé avec les légitimistes, allié à eux par son mariage, le maréchal ne doit inspirer aucune répulsion à la branche ai née et n’avoir aucune répulsion contre elle ; Soldat de l’année d'Afrique, il a vu les princes d’Orléans jeunes hommes et il a dû conserver de ce souvenir quelque faiblesse pour la branche cadette ; Maréchal de l’Empire, compagnon d’armes de Napoléon III, il ne peut avoir que des sentiments paternels pour le Prince sur lequel nous plaçons iips espérances ; Enfin, citoyen appelé an pouvoir exécutif par une Assemblée des représentants de la nation, il ne peut avoir aucun embarras à se résigner à la République, si la France voulait la République. Quelle que soit donc la solution qui sorte u un plébiscite libre dont le maréchal tiendrait les urnes, elle grandirait le maréchal dans l’histoire, bien plus que quelques années de pouvoir exercé plus ou moins agréablement sous .la tutelle de ministres imposés par les circonstances. Voilà le rôle que le parti de l’Appel au peuple rêvait res pectueusement pour le maréchal. Les orléanistes lui font au contraire courir des aventures ; nous n’en sommes ni marris ni effrayés, mais nous n’en persistons pas moins à nous croire et à nous dire ses meilleurs amis et les plus fermes soutiens de sa gloire, et nous attendrons patiemment les événements....