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Le Journal de Saint-Jean-d’Angély, 27 octobre 1904

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Le Journal de Saint-Jean-d’Angély
27 octobre 1904


Extrait du journal

HI. Combes fait des excuses Le débat sur la politique religieuse du gouvernement s’est terminé,comme il fallait s’y attendre, par un ordre du jour approuvé par M. Combes et aussi l’approuvant. Ce succès du président du conseil n’a surpris pei sonne ; on savait qu’il serait victorieux, car il avait choisi son terrain de combat, et la scène avait été soigneusement répétée quelques jours avant l’ouverlure de la session. M. Combes s’est contenté de rééditer à la tribune le discours qu’il prononçait récem ment à Auxerre, et comme il attaquait le Saint-Siège sans même se donner la peine de justifier ses critiques par des arguments de droit ou de fait, la majorité l’a fort I applaudi. M. Ribot aurait aisément triomphé des sophismes du sous-chef d’Etat si les bonnes raisons pouvaient lutter contre les mauvaises passions ; mais il est superflu de discuter avec des gens qui ferment les yeux par grande crainte de voir la vérité et se bou chent les oreilles pour ne pas l’entendre. M. Combes, qui ne savait que répondre à la forte dialectique de M. Ribot, s’en est tiré par une impertinence que, d’ailleurs, il a retirée presqu'aussitôt. Cela dit nous donnons ci-après quelques détails sur ce vif débat. Mais avant nous entendons M. Engerand soutenir, avec son habituel talent, la néces sité de consulter le pays sur la dénonciation du Concordat, qu’il serait peut-être beau coup plus sage, suivant lui, de reviser, à la condition que cette révision fût faite dans une grande période d’apaisement. M. Engerand. — De ce débat ressort une conclusion, c’est que personne n’est en posi tion de dire ce que sera la séparation. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Nul ne le sait. En réalité, c’est un saut dans l’inconnu. Je crois que la Chambre ne possède pas le calme nécessaire pour solutionner ce problème ; dans tous les cas, elle n’a pas reçu mandat de le résoudre. De l’aveu des représentants les plus autorisés du régime parlementaire, il est inadmissible qu’une telle réforme nous soit imposée par un coup de tète de M. le prési dent du conseil, sans que le pays ait affirmé sa volonté. (Très bien ! très bien ! à droite.) Vous dites que le pays veut la séparation ; moi, je dis qu’il ne la veut pas. Qui de nous a raison ? Je pense donc que le pays doit être consulté. C’était bailleurs la théorie de M. le président du conseil en 1895, quand il décla rait : « Ne pensez-vous pas que la solution d’une question aussi grave doit être ratifiée...

À propos

Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.

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