Extrait du journal

Rome, les Médicis, la. France, quels noms ! quelle tringlé radieuse et charmante ! EL quelle splendeur projettent tant de hautes et magnifiques lumières, tant de gloires ainsi étroitement associées! Un siècle écoulé c’est peu de chose eu l’histoire d’une cité qui fut fondée,diton, plus de sept cents ans avant 1ère \ vulgaire. Rome est si longuement coutumière des jours, des temps longuement amassés, que cent ans de plus ne lui pèsent que le poids léger d’un crépuscule qui s’achève. Mais cent ans dépassent toute mesure vraisemblable d'une existence humaine ; et c’est un long espace dans l’histoire d’un peuple, d’une institution. quels qu’ils soient. La permanence, la durée, une solidité longtemps inébranlable, semblent une tradition, une heureuse fatalité de tout ce qui germe et déploie ses racines en cette terre romaine, faite moins de poussière que de gloire et d'immortalité. La lignée des Césars s’ajoutant à la lignée des consuls, les aigles succédant aux faisceaux, enfin la lignée des papes reprenant, pour l’élever jusqu'au ciel, celte œuvre de domination et de rayonnement, la lignée des pontifes suprêmes qui s'incarne en un pape lui-même presque centenaire, la. lignée des apôtres qui se promet bien encore de se prolonger après lui, quel exemple, quel enseignement, quelle haute leçon, et qui des profondeurs du passé retentit dans un confiant avenir !...