Extrait du journal

Habile à saisir toujours l'à-propos et donnant l'impulsion au goût de chaque époque, la fabrique des dentelles françaises et belges semble oublier ses triomphes de l'hiver qui se termine à peine, pour ne songer qu'aux légères créations du printemps ; car, bien que la dentelle soit affranchie, comme nombre d'autres choses, de ce que nos ancêtres nommaient les saisons, on ne peut nier cependant que les beaux jours ramènent constamment les réseaux diaphanes, légers, à dessins aériens, s'harmoniant avec les taffetas, les gros de Naples, les mousselines, les jaconas, les organdis, en un mot avec les étoffes que réclament les beaux jours, tandis que les approches de l'hiver appelant les épaisses soieries, les riches velours, les chatoyans satins, ce sont de somptueuses dentelles qui doivent servir d'auxiliaires à ces derniers : assortiinens magnifiques, admirables créations que la fabrique des den-...