Extrait du journal
Puis, aussi, pensait-il, peut-être, a part soi. que, —même chez ses ouailles — il était - bien des iniquités demeurées impunies ; que celui-là, gentillâtre féroce, faisait périr de chagrin, à petit feu, par ses secrets débordements, sa femme et sa fille, douces martyres résignées. levant la canne pour obtenir la signature et l'abandon des biens; que celui-ci, possesseur de mines, châtelain en huit provinces, vivait, mangeait, buvait, réjouissait ses hôtes, sur la fatigue et le désespoir d'un peuple d'innocents, condamné par la misère à la besogne des forçats; que cet autre, paysan implacable, dînait de l'usure et soupait du désastre, arrondissant son lopin de tout ce que la grêle ou la sécheresse créaient de ruine aux alentours; que les champs, les puits, les bois, étaient limbes à squelettes-joujoux, ébauchés au renouveau, enfouis à l'automne, victimes de la bataille des sexes. que Dieu seul, et non la loi, scrutait les consciences et pesait le mal !...
À propos
Fondé en septembre 1892 par Fernand Xau, le quotidien Le Journal fut l’un des titres de presse les plus importants au début du XXe siècle. Modéré, parfois frileux, il séduit une large audience populaire par son contenu littéraire de qualité et la collaboration de grandes signatures. D’une sensibilité républicaine à ses débuts, il s’en détache peu à peu pour adopter une ligne davantage nationaliste et anticommuniste – assurément de droite – sans jamais côtoyer les extrêmes.
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