Extrait du journal

sirènes des navires semble plus lugubre. Devant la préfecture, dans la rue Saint-Ferréol, la Canebière, la place de la Bourse où vient de se dérouler la tragédie, dont les pavés sont encore rouges, une foule enorme, noire, s'agglutine, parcourue parfois de remous pathétiques. Il y a des moments où la nervosité de ce peuple trouve dans un cri, une discussion, une bousculade, une source de panique momentanée. Tout à l'heure, des femmes, des enfants, des hommes même, couraient tout comme s'ils, fuyaient devant des balles parce que quelqu'un, on ne sait pourquoi, criait : « Levez-vous de devant ! »...