Extrait du journal

C'est payer fort cher le plaisir d'avoir de l'argent ou des travaux tout de suite. Encore ne les a-t-on pas tout de suite. Car les services techniques mettent longtemps à les dépenser. On ne fait pas du jour au lendemain les expropriations, on ne règle point tous les jours des mémoires. L'argent versé par 'les obligataires reste en caisse, ou, mieux, est placé au Trésor en vertu de la loi, et la Ville fait cette opération ridicule, qui consiste à payer 3 0/0 d'intérêt pour de l'argent qu'elle place à 1 1/2 0/0. Un particulier qui ferait cela se verrait gratifier d'un conseil judiciaire. Et ne croyez pas que ces pertes sé chiffrent par peu de chose. Il reste encore dans les caisses de la Ville de l'argent provenant de l'emprunt de 1886, et voilà 22 ans que cela dure. Un calcul portai sur*li&squaire emprunts -dà ~SS'S~ 1886-1898, 1899, 1904, les seuls sur lesquels l'opération ait été possible, montre qu'on avait au 31 décembre 1907 perdu au minimum 17 millions par le jeu de cette différence d'intérêt, et, pour des raisons qu'il serait trop long d'exposer ici, la perte se monte certainement à 25 millions pour ces quatre emprunts seulement...