Extrait du journal

Je sais bien. La sage, la prudente administration des douanes prétextera de la difficulté de la surveillance des côtes corses. « Il est impossible, dira-t-elle, d'abolir l'état de choses actuel. Ce serait ouvrir la porte toute grande à la contrebande. » Le malheur est que cette allégation ne résiste pas à l'examen. Les côtes d'Algérie, que je sache, sont plus difficiles à garder que les côtes de Corse, si découpées, si harmonieusement déchiquetées. Rares sont les baies, et par conséquent les caps, sur la rivé algérienne. Les postes d'observation y font donc défaut. Tandis que, sur les promontoires dont se hérisse la côte occidentale de l'île méditerranéenne, peuvent être installées des vigies, qui, avec une bonne lunette, découvriront aisément les bateaux .contrebandiers, d'où qu'ils viennent....