Extrait du journal

Elle a parcouru, comme on sait, le camp de Bloemfontein, le camp de Kimiberley, d'autres encore ; et ses descriptions ont la pondération, le calme voulu de procès-verbaux. Qu'elle décrive ces abris de toile, sansi lits, sans meubles, où des familles de sept à huit personnes, rongées d'une fringale perpétuelle, vêtues de haillons, halètent dans la température torride du jour, grelottent sous d'ondée nocturne qui leur fait un matelas de boue ; qu'elle nous conduise à ces ambulances! où sévit la typhoïde, la tuberculose, où des mères, séparées de 4eurs>*six enfants, ne sachant ce qu'ils sont devenus, accouchent du septième pour le voir bientôt expirer, où, les cercueils manquant, on enterre dans' des sacs ; qu'elle nous fasse assister aux brutalités des soldats- envers les prisonnières (si cruellement frappées qu'elles doivent être ensuite menées à l'hôpital), aux incendies de fermes!, dont les propriétaires, maladesi, n'avaient pu être des belligérants ; aux expulsions, aux arrachements du foyer, à la dispersion du groupe familial, miss Emily Rob., house garde ce ton qui bien plus impressionne que les tirades déclamatoires....