Extrait du journal

Il leur faudrait remonter très loin en arrière pour retrouver une époque qui offrit tant de spectacles à leur curiosité, très comparable à celle des petits enfants ou des sauvages. A chaque instant, des revues et des parades militaires ; une débauche de quincaillerie et de ferraille ; des oriflammes, des lampions, des feux d’artifice, de la musique. Un cabotine belliqueux semé à tous les vents fait fleurir jusque dans les plus petites sous-préfectures les exhibitions grotesques de glorieux amputés, de cantinières héroïques, de tirailleurs sénégalais ; les fêtes anniversaires de batailles, victoires et humiliantes défaites confondues ; les inaugurations de monuments « aux morts pour la Patrie » ; les harangues de Bar1 hou et de ('.héron, les coups de clairon de héronlède. les larmoiements de Sansbaud...