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Le Matin, 1 février 1934

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Le Matin
1 février 1934


Extrait du journal

Tel'ministre a écrit telle lettre pour engager les populations à souscrire les bons bayonnais, parce que tel autre ministre le lui demandait et il se retranche derrière ses bureaux. Les bureaux, eux, se retranchent derrière la coutume ou derrière la. loi. Telle administration n'a pas vérifié parce que telle autre devait prôcéder à des vérifications. Paris comptait sur la province. '♦ En province, le préfet comptait sur le receveur, qui comptait sur le commissaire, qui comptait sur la municipalité. On assiste à une sarabande inouïe où chacun brandit un rapport qui lé disculpe ou un règlement qui l'exonère. Personne n'a rien vu. Personne n'a rien su. Personne n'a rien fait hormis des choses toutes normales, toutes simples, toutes naturelles et que n'importe qui, paraît-il, aurait faites de la même façon. Il n'est pas Jusqu'à un honorable fonctionnaires qui, se trouvant en congé, n'ait tenu à déclarer...

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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