Extrait du journal

général Boulanger. Je ne veux rien exagérer et il ne fautrien exagérer. Le général parle trop, s'agite trop, il fait et fait faire trop de bruit autour de son moindre déplacement je l'ai dit. S'il est vrai que par des tracasseries voulues il ait ainené le général Saussier à donner sa démission de gouverneur de Paris, il a eu tort et grand tort. Il ne tardera pas à s'en apercevoir. Il ne ferait croire à personne que legéhéral Saussier ne soit pas un fidèle sefviteur de la République. Mais de là à supposer au général Boulanger de coupables desseins et une- ambition criminelle il y a loin. Nul n'a le droit, jusqu'à présent, de douter de sa loyauté et de son honneur militaire. II y a là un pas que je me refuse à franchir, une injure que .e ne me permettrai pas. M. Charles Lau.1rent, dans Paris, me paraît donner la note juste quand il dit qu'on « envisage avec quelque malaise les actes du général Boulanger ». Ce n'est pas seulement dans le monde de la presse et du Parlement que cette impression est ressentie. Il semble à beaucoup que le général Boulanger aspire il jouer dans le parti républicain un rôle politique. Eh bien il, est temps de l'avertir que s'il s' engage dans cette voie, il n'y trouvera que des déboires....