Extrait du journal

A Laï-Chau, un beau jour, quatre cents bagnards se révoltent. Ils ont soin, avant toutes choses, de marcher sur la télégraphie sans fil et de couper toutes les communicitions, Puis, ils se précipitent vers le dépôt d'armes, s'emparent d'une vingtaine de fusils- et de cartouches qui s'y trouvaient et se dirigent vers le poste du commandant de la région. Celui-ci, le chef de bataillon Roux, de l'infanterie coloniale, n'a pas de blancs avec lui. Il est seul. H est loin de tout secours. Mais il est de ceux qui ne s'émeuvent pas. Il se barricade chez lui avec son planton. Il prend une carabine, fait* prendre au planton son mousqueton, dispose son revolver et, par des meurtrières, commence le tir. Il abat un à un les vingt hommes qui sont armés de fusils. Alors, les trois cent quatre-vingts: autres ne demandent pas leur reste. Ils lèvent les bras. Tour, en. moins d'une heure, rentre dans l'ordre à LaïChau. Simple question de cran. Simple affaire d'énergie....