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Le Matin, 2 août 1900

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Le Matin
2 août 1900


Extrait du journal

M. de Négrier, même au conseil supérieur, n'est pas de taille à avaler la République. La mesure prise à son égard n'en est pas moins mauvaise à tous les points de vue. Au point de vue militaire, elle est déplorable. En ce qui concerne les généraux, il est difficile de se faire une opinion un peu certaine. Les guerres sont rares,, et il n'y a d'épreuve sérieuse que le champ de bataille. Pour M. de Négrier, l'expérience est faite la déroute de Lang-Son devant des multitudes chinoises, elles-mêmes si incertaines de leur victoire que, le lendemain matin, chacun fuyait de son côté, les Français vers Haïphongv les Chinois vers lieur frontière montre assez quel crime ce serait que de confier un commandement à un tel homme devant une armée européenne. M. de Négrier est un de ces généraux comme il y en a trop danfi l'armée française intrépides quand il s'agit de leur peau, éperdus à la moindre difficulté, quand il s'agit de responsahilités plus larges. La France, en 1870, a déjà été perdue par des chefs qui étàient restés toute leur vie, même sous les étoiles, de très vaillants lieutenants. M. xdë Négrier est de ceux-là....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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