Extrait du journal

Pour ceux qui voit aux bains de mer -Tout te-tiTOTitle n'a pas le même but en allant ajo bord de la mer. Les uns vont y /tuer le temps d'autres ne voient" dans ces séjours, qu'une occasion ;de s'enfermer, des journées et des soi'rées entières,dans les salles poussié^uI "ses des casinos l'air, la lumière, le so? Ml sont autant de biens perdus pour eux. Mais en çiehors de ces baigneurs désoeuvrés, il y.ales fatigués qui, après un hiver de travail et 'de soucis, viennent demander il l'air vivifiant de la • jiior. et au calme d'une vie hygiénique ¡:un repos bien mérité. 11 y a aussi et I surtout les enfants, qui arrivent à la [plage pâles, chétifs, fatigués, et qui en irevienncnt bientôt bronzés, vigoureux ret pfeins d'entmin. Comment les faire -bénéficier pleinement de fous les avañtages d'une saison à la mer Avant tout, à quelle plage donner la préférence? Le choix est grand ^n ,France: pour les lymphatiques, les rivages du Nord sont plus indiques pour les nerveux: ceux de la Méditerranée ,.sont plus favorables. Lne fois la plage choisie, où planter sa tente ? Près -ou loin de la mer ? 11 est reconnu .que jusqu'à 80 :ou' 100' mètres du rivage l'air1; marin est- saturé d'une grande quantité de sel est de « senteurs marinés », qui sont en moindre abondanec à 400 mètres ci • disparaissent à 600. Or ces saines odeurs, quoique mal définies, jouent un rôle important dans la curé marine, car chaque aspiration .en fait pénétrer une certaine quantité 'dans les poumons elles sont non seulement vivifiantes, mais aussi excitantes. Si bien que suivant que notre séjour devra être court ou prolongé, senous nous logerons plus ou moins loin de la mer. car l'action continue de .l'air salin trop vif pourrait à la longue avoir une influence énervante et amener, de l'insomnie et de la nervosité. Pour avoir un air absolument exempt 'de germes, il faut, aller en pleine mer, à 100 kilomètres des côtes. Afin de faire profiter les malades de cette pureté parfaite, les Américains et les Anglais les transportent chaque jour dans des « bateaux-sanatoriums » spécialement aménagés dans ce but, et peuvent leur procurer ainsi le maximum d'aération. Laissons à ces malades l'air ultra-pur dont ils ont besoin, et envoyons plus simplement nos enfants s'ébattre sur le bon sable chaud et barbotter dans les premières vagues. Il faut les faire vivre du matin au soir en plein air et, profiter de ture que nous ne trouvons qu'à fa mer, où les oscillations thermométriques, peu accentuées, -ne sont jamais brusques. Nous qui mettons notre coquetterie dans les belles mines roses de nos enfants, pas de recherche d'élégance Laissons les embruns salés entourer"' envelopper leurs corps, qu'un simple maillot de laine à larges mailles vêtira suffisamment A moins d'un soleil trop intense, pas de chapeau jamais de A chaussettes, de simples sandales. Les bains de mer sont excellents à la condition que l'enfant les prenne volontiers rien n'est pénible comme d'assister à un bain forcé, accompagné de sanglots, de cris, de supplications Et rien n'est plus mauvais pour le petit baigneur martyr, qui le plus souvent fera une mauvaise réaction et. prendra en grippe les parents qui lui auront infligé ce supplice. Les bains de mer devront toujours être pris lorsqu'on a chaud c'est à cette condition seule que l'on évitera le « frisson d'entrée presque aussi nuisible que le « frisson de retour » qui survient au cours d'un bain trop long. Il ne faut jamais rester immobile dans l'eau, mais nager ou essayer de nager, pour faire travailler les muscles et se procurer ainsi une douce chaleur naturelle. Par sa température, le bain de mer provoque sur toute la peau du corps une vive réaction qui active la circulation du sang par J'exercice qu'il fait prendre; il tonifie l'organisme enfin, par l'action percutante 'dés vagues, lorsqu'on prend le « bain à' la lame il possède les qualités bienfaisantes d'une véritable douche. Pour qu'il soit tout à fait profitable, il ne faut pas se rincer après. Le séchage #déal (mais cet idéal est hélas impossible à r^diser sur nos plages civilisées) consisterait à rester exposé au soleil, sans autre vêtement qu'un chapeau de paille. jusqu'à ce que sécheresse s'ensuive Seulement les gendarmes nous rappelleraient bien vite aux exigences d'une civilisation vieux jeu et retardataire...