Extrait du journal

S'espère que le public s'en souvient Encore, bien que plus de quinze jours se soient écoulés. Je sais qu'on oublie vite Jdaas notre pays. Quand arrive un malheur de cette nature, l'impression du premier moment est' profonde. On s'at• tëridrit à la pensée des pauvres gens-qui ont conduit à la fois au cimetière quatre de leurs enfants.On se sent pénétré d'une pitié poignante pour ces populations qui campent sous le vent ou sous la pluie à côté de leurs maisons écroulées. On se dit entre soi « Les malheureux Leur sort est vraiment touchant il faut vite ¡leur venir en aide.» Puis, le temps passe; les nouvelles du jour changent. Ce qui ne' change guère, c'est le sort des populations frappées. Au contraire, leur détresse s'aggrave et se fait plus sensible • à mesure que les semaines s'écoulent, si l'on n'avise pas. Mais l'esprit public se.laisse emporter au souffle de l'actualité. La première impression est dissipée. Tarit pis pour ceux qui ne font pas saisie au passage 1...