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Le Matin, 3 novembre 1910

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Le Matin
3 novembre 1910


Extrait du journal

il fut encore t'interprète du dernier *êve d'un de nos grands poètes. C'est dans ce rôle de Chantecler que Guitry je toute sa carrière d'artiste, fut le plus feàprenient discuté. Il violait, en effet, ion banale que la foule se fait du lyris| me au théâtre. Le lyrisme, c'est, pour -elle, la manifestation grandiloquente ei t extérieure, le chant, l'exaltation apparente, le geste superbe et inspiré. Guitry reléguait délibérément tout cet appareil au second plan. Ge qu'il mettait au premier, c'était la pensée même du poète, qui valait mieux que son artifice Bcénique c'était la beauté secrète et comme ésotérique de son œuvre que le public, sans cette interpolation profonde de l'artiste, ne serait peut-être pas allé découvrir parmi les péripéties un peu disparates et le décor inusité du drame. C'est en somme les parties supérieures de Chantecler que Guitry d présentées à la foule avec le plus d'éclat. Il n'a pas risqué violemment à la lumière de la rampe ce qu'il y avait de trouble dans cette œuvre par tant d'endroits puissante; et d'une inspiration magnifique, et il a ainsi contribué a son succès prodigieux,...

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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