Extrait du journal

1 Voilà donc nos ténors socialistes sans théâtre pour faire entendre quotidiennement leur voix et il leur en fallait un de toute nécessité, .il leur en fallait même un rapidement. Toutefois, pour fonder un journal, comme pour ouvrir un théâtre, l'argent est nécessaire. Les ténors étaient riches de talent, mais pauvres de fonds. La caisse du parti socialiste était vide. Où trouver les 300.000 francs indispensables à la fondation d'un nouveau journal? La réponse était simple il fallait les trouver là où ils étaient c'est-à-dire chez les capitalistes bourgeois. A toute époque, il s'est trouvé des capitalistes bourgeois pour financer les entreprises révolutionnaires dans l'espoir de mériter leur indulgence comme il se trouve des moutons pour aller offrir leur laine au loup dans l'espoir'de sauver leur chair de ses dents. On'en trouva en effet. On n'en trouva pas beaucoupe. On n'en trouva malheureusement pas assez. On ne trouva que les cinq capitalistes, dont les noms figurent au bas de la liste des Fetites Affiches et qui versèrent à eux cinq 78.000 francs. Ce n'était pas lourd....