Extrait du journal

Au delà du «Solstice Par Henry de Montherlant Les lecteurs du Matin ont !u à cette même place, sous forme d'articles; quelques courts fragments du livre le Solstice de juin, que je viens de publier, et qui est comme le journal d'un moraliste français depuis l'été 1940. J'essaye d'y être, ensemble, proche de l'événement, et assez éloigné de lui pour en prendre une juste mesure. J'essaye d'y trouver un sens à ce monde du moment qui, pour tant d'êtres, n'est qu'un chaos angoissant et insoluble d'apporter de ces pensées qui soutiennent, qui m'ont soutenu moi-même en des circonstances plus brutales de rechercher ce qu'il y a de viable dans les directives qui sont données, en haut lieu, à la France d'aujourd'hui. Enfin, de réfléchir sur quelques vertus dont nous avons grand besoin. Le bon sens, qui est une vertu d'audace, l'esprit chevalereique, le ton humain (chez les littérateurs), la sympathie, le goût du courage; le sens de la qualité et des hiérarchies nécessaires, l'agressivité, nécessaire elle aussi, autant de titres de chapitres sous lesquels un écrivain qui a eu «la chance de vivre dans une époque tragique (cette expression est de Péguy) et participa à deux guerres, a versé une expérience que __Jgl_ hommes ont démentie plus souvent que les faits....