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Le Matin, 4 juillet 1893

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Le Matin
4 juillet 1893


Extrait du journal

Au temps où nous vivons, le sergent de ville est à la fois intangible et impeccable quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il est toujours couvert par son chef hiérarchique le pis qu'il puisse appréhender dans certains cas exceptionnellement graves, c'est une réprimande officielle, généralement suivie d'une discrète et amicale gratification. ̃ Eh l je sais bien que tout n'est pas rose dans ce métier de protecteur de la paix des rues. Les agents de M. Lozé triment 4ur pour un maigre salaire et ils ne retirent aucune satisfaction morale de l'exercice de leur profession. Il fut un temps où l'administration les abandonnait trop facilement aux rancunes de leurs adversaires c'était à l'époque déjà lointaine où l'on pouvait leur reprocher de cacher tout au fond de leur cœur de secrètes sympathies pour les fidèles de la cause impériale....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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