Extrait du journal

Ah I oui, le 4 octobre, parlons-en I Ce que, de ïette déroute d'un jour, le pauvre scrutin de liste 3st innocent! Jamais on n'est allé devant le sur frage universel dans d'aussi détestables conditions. Le mode électoral fut étranger à l'affaire et ne compta pour rien dans le résultât. Il semblait que tout le monde eût perdu la tête. Il y a là-dessus une citation latine bien connue Qttos vult. Epargnez-moi le reste. Sans parler de nos divisions imbéciles, de la campagne insensée entreprise et menée jusqu'au bout par l'Extrême gauche, des républicains gouvernementaux qui n'eurent pas l'esprit de créer un centre d'opérations et de se rallier dans une action commune, il y eut le gouvernement. Ah 1 le gouvernement! quel poème Jamais on ne vit attitude plus étonnante. Le gouvernement, au nom des principes de libelié; déclara, dans de nombreuses circulaires, qu'il se désintéressait de la lutte. La chose fut comprise comme elle devait l'être les fonetionnaires républicains n'osèrent pas bouger et les fonctionnaires hostiles, ayant la bride sur le cou, s'en donnèrent a cœur-joie. Si encore ce bon gouvernement s'était réellement désintéressé de la lutte Mais non. On sentit son action dans quelques départements seulement ce fut toujours contre des républicains coupables d'avoir, été membres de l'ancienne majorité; il semblait qu'au ministère de l'intérieur on n'eût qu'un objectif la non réélection de M. Raynal, de M. Waldeck-Rousseau et de quelques autres. Nous devons nous estimer heureux de n'avoir pas été plus battus au 4 octobre. Avec le scrutin d'arrondissement, nous aurions peut-être perdu une vingtaine de sièges de moins. Mais la revanshe du 18 n'aurait pas. été possible, le mal n'aurait pas été réparé....