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Le Matin, 5 juillet 1905

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Le Matin
5 juillet 1905


Extrait du journal

La France. a pour elle la. confiance et la sympathie du monde. Il y, a. des nations avec lesquelles elle avait signé des traités et qui lui ont,mon.tré avec quelle loyauté elles y adhéraient. Il en est d'autres qui n'ont aucun traité avec elle et qui, de grand coeur, lui ont montré leur cordialité et leur amitié. L'Amérique est ,de' Cordiale et amie, telle a été son attitude. pour la France. Telle elle sera toujours. Les liens qui unissent les deux pays sont écrits-dans leur coeur.' Et, sans embarras ni réticence, M. Loomis a abordé un autre sujet, celui qui agite- à' cette heure d'espérance Uunivers civilisé tout entpr;:je;v.eux parler de la Ce n'est pas à moi, m'à-t-il dit, qu'il appartient de qualifier l'initiative du président Roosevelt.. Je crois seulement pouvoir affirmer qu'il a eu pour lui l'approhation qu monde: 3'il a pris cette initiative, c'est parce que le peuple américain tout entier s'est fait de son devoir de peuple une conception que nul ne saurait lui reprocher aimer non seulement son pays, mais aimer aussi l'humanité. Et comment peut-on mieux aimer et servir l'humanité qu'en faisant régner la paix, en l'observant, en y travaillant de toutes ses forces? Quel est celui qui peut .avoir intérêt à voir naître une guerre ? Et, quel est celui, au contraire, qui, si peu que ce soit,. ne souffre pas dans un de ses intérêts en la voyant se prolonger?. Cependant-, s'il y a un désir immense en Amérique de voir se rétablir la paix, s'il y a une volonté absolue d'y collaborer de toutes nos forces, il n'y a aucune intention de nous mêler abusivement de choses qui ne nous concernent point. On n'impose pas la paix on ne peut que la proposer. Ce que nous venons de faire, nous le referons encore dans quelques semaines, quand les plénipotentiaires se réuniront à Washington Il n'y a pas d'effort qui nous coûtera pour tâcher d'amener les deux parties à s'entendre il n'y a pas de bons offices que nous ne serons prêts à rendre pour rétablir la concorde entre deux adversaires mais nous respecterons scrupuleusement les domaines qui leur appartiennent et qui ne.sont point nôtres nous ne pèserons jamais sur des décisions que, dans leur liberté et leur indépendance absolues, la Russie et le Japon doivent prendre. Nous avons un travail de persuasion à faire nous n'avons pas d'instructions formuler. Nous sommes trop jaloux de notre liberté pour attenter jamais, si peu que cela soit, à cellè des autres....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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