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Le Matin, 5 mars 1884

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Le Matin
5 mars 1884


Extrait du journal

Le premier était un inconnu à. qui je n'eus pas le temps de répondre et qui, pà• raît-iil, s'arrêta en chemin. Le second est un vieillard modeste, héroïque, encore debout, qui s'est ruiné et épuisé à défendre les pauvres, ancien représentant, ancien proscrit,. «Mazas à bas-, cela vaudrait les Tuileries en feu », dit-il avec un soupir, et en repartant à la barricade, son fusil sur l'épaule. Oui, les prisons doivent y passer les cellulaires, les centrales, celles où l'on condamne un être à l'éternelle solitude, celle où on le condamne à l'éternel silence. Il n'y a que les sauvages qui s'acharnent sur les blessés et fassent mourir à petit feu leurs vaincus....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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