Extrait du journal

Tout le monde est d'accord pour déplorer l'état de choses vraiment déplorable dont je vais vous entretenir trop de fous ou de demi-fous promènent parmi nous leurs marottes, sans être soumis à un traitement, à une surveillance, à une protection, capables, sinon de les guérir tout au moins de les rendre inoffensifs. Dire que ces malades de'l'esprit sont tous, sans exception, des .êtres dangereux pour « l'ordre public et la sécurité des personnés x, serait évidemment exagéré il y a des idées saugrenues qui sont aussi peu redoutables qu'une bulle de savon il en est d'autres qui cachent un danger aussi terrible que l'explosion d'une grenade. Mais, dans le doute, la prudence ordonne à l'égard de tous les détraqués en liberté une juste méfiance et, particulièrement, la nécessité d'être renseigné aussi exactement que possible sur le degré de nocivité de chacun d'eux. Ce qui importe donc pour la' défense sociale contre ceux d'entre eux qui ruminent des projets insensés de vengeance, d'attentats ou de suicide, c'est de les « dépister de bonne heure, à un moment où leurs tendances catastrophiques ne sont encore qu'à l'état embryon"V naire. C'est sur ce dépistage précoce des troubles mentaux à réactions dangereux que repose toute la prophylaxie des crimes pathologiques. Mais pour y arriver, que de difficultés surgissent dans la pratique 1....