Extrait du journal

En abordant ce douloureux problème, je préviens qu'il ne. portera que sur la région parisienne dont l'école de préservation de la prison de Fresnes' est en quelque sorte le thermomètre enregistreur, relativement fidèle. Je dis relativement parce que, grâce à, une récente loi, trop hâtivement votée et très discutée, d'ailleurs, dans les milieux compétents, un certain nombre de mineures de 18 ans, arrêtées pour un délit quelconque, sont laissées en liberté provisoire si elles justifient d'un domicile effectif. Singulière garantie 'Ceci dit, constatons qu'au cours de l'année 1932 l'école de Fresnes a reçu, au total, 217 jeunes filles âgées de 13 à 18 ans, mais dont la plupart, au nombre de 102 (47 %), étaient âgées de 17 ans donc, nées pendant la grande guerre et élevées (Dieu sait comme pendant l'après-guerre 'Les délits commis par ces mineures se résument surtout en deux mots vagabondage, prostitution, et, cela, dans l'énorme proportion de 87 Les autres délits vol, coups et blessures, outrages divers, abus de confiance, escroquerie, recel, sont, sinon exceptionnels, tout au moins plus rares que chez leurs congénères masculins. Leur état civil s'établit ainsi 86 de filles légitimes et 14' de naturelles; sur l'ensemble 4 d'origine étrangère. Le deéré d'instruction de ces Jeunes ,filles. est inférieiir au certiflcat d'études primaires dans 84 des cas sont totalement j Illettrées 4 en possession du C. E. F* 8 sorties des écoles primaires supérieures 3 Une seule de ces mineures a été vaguement élève d'un lycée....