Extrait du journal

Et ce fut avec ce sentiment de guerre brusquement ressuscité que je pénétrai dans la rédaction du Volkszeitung. Une fièvre intensè y régnait. Les sonneries du téléphone se succédaient sans répit. Les dactylographes faisaient cliqueter vertigineusement leurs machines. J'entendais des voix « C'est une honte. Un nouvel attentat dans un village. Un autre. Ils ont assommé un ouvrier. Ils ont lancé des bombes. > Un envoyé spécial d'un journal de Berlin téléphonait La terireur en Prusse orientale. > A ce moment, je suis introduit dans le bureau du rédacteur en chef, bureau nu et sobre. Un portrait de l'ancien président du Reich, Ebert, ouvrier sellier, semblait rappeler ironiquement les jours où l'Allemagne s'essayait au régime démocratique....