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Le Matin, 7 février 1905

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Le Matin
7 février 1905


Extrait du journal

U est défendu d'empoisonner son prochain. Les « justes lois » ont prévu le cas., Mais il y a là manière, comme dit l'autre. De loin en loin, la justice étend sa main vengeresse sur quelque Locuste de province qui, mécontente de; son man, lui verse à plein verre l'arsenic ou le sublimé on applique à l'imprudente l'article du code pénal afférent à cette fantaisie conjugale, et chacun applaudit, epcore- que la, chose soit essentiellement d'ordre privé et n'intéresse au fond que les deux conjoints. Mais tous les jours, une: foule d'industriels eut de commerçants,- conscients ou inconscients, mélangent à leurs marchandises des substances non moins dangereuses que l'ai'senic et le sublimé, et, so,u&. prétexte lle. f^iire, « marcher les, affairés », se livrent un empoisonnement général qui a "fini par nous. paraître naturel; tant il est devenu habituel....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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