Extrait du journal

• C'est pourquoi, au dernier moment, on avait décidé de la faire sortir par une porte basse du palais de justice, qu'un souterrain relie à la prison. De ce côté, la foule était moins d rise et c'est'- là, devant'cette petite porte, que mon automobile attendait. Cependant, au greffe, où on lavait conduite, Jeanne, W.eber, s'efforçant de surmonter son trouble et son émotion, écoutait le secrétaire général de la préfecture. Celui-ci disait Jeanne Weber, vous êtes libre. Votre innocence vient d'être proclamée, et j'ai tenu à venir vous l'annoncer, moi-même. Après tant de vicissitudes, l'avenir vous réserve peut-être un peu de bonheur. Pour l'instant, votre sort est assuré. Sur:les instances de votre avocat, Me Henri Robert, et du journal Le Malin, qui, tous les deux, se sont efforcés de faire éclater votre innocence, un magistrat de Paris, M. Bonjean, juge au tribunal de la Seine, et président de nombreuses «'livrer de bienfaisance, vous prend à son service. L'envoyé du Malin. est là, qui vous attend, et qui va vous ramener à Paris. Puissiez-vous oublier les terribles heures que vous venez de traverser:...