Extrait du journal

Et voici qui est très bien. M. de Monzie, ministre des travaux publics, se propose, nous annoàce-t-on, de supprimer prochainement les trois classes qui subsistent encore dans les wagons de voyageurs de nos chemins de fer et de les ramener à deux. D'où économie substantielle dans l'entretien du matériel, dans les opérations de formation des trains, voire dans la consommation du charbon. On se demande pourquoi, diable! la France a conservé trois classes de voyageurs, quand la plupart des pays d'Europe n'en ont plus que deux et quand les Etats-Unis et le Canada n'en ont qu'une. A quoi pouvait bien répondre cette manie du compartimentage et de la subdivision, surtout quand, en dehors des trois classes, il y a encore les voitures de luxe et les wagons-lits ? Pourquoi cette multiplication de barêmes, de tarifs, de contrôles, de conditions d'admission, quand tout l'effort du progrès tend à simplifier ?...