Extrait du journal
L'océan atmosphérique a, comme l'au1re, ses lois, ses courants réguliers ou périodiques, ses perturbations à côté de.régions où règne un calme continu, il en a d'autres profondément troublées, où les vagues aériennes déferlent, invi• sibles, en muettes cascades. La connaissance de tout cela. est aussi nécessaire; .aux aéronautes que celle des courants marins l'est,aux navigateurs. Le jour où l'on saura les trajets des grands courants réguliers qui, comme des fleuves aériens, parcourent l'atmosphère, ceux-ci seront pour les hommes de l'air non pas des obstacles' mais des «chemins qui marchent ». La nature s'est d'ailleurs chargée de nous donner la preuve la plus évidente de la nécessité pour les .êtres qui volent de connaître l'état de l'atmosphère, en. munissant 'les « 'oi-; seaux » de leurs os creux, de leurs sacs à air et-de leur système.' trachéen, qui. constituent un admirable appareil pneubaromètre intime et délicat, de tous les changements de là pression de ;l'air. Si lorsqu'une dépression s'approche .ce dont aucun sens ne permet à l'homme de s'apercevoir les hirondelles volent très bas si les oiseaux migrateurs s'exilent, puis reviennent chaque année à date fixe, après des trajets immenses parcourus, et toujours par les mêmes voies si, souvent, les petits nés en Afrique précèdent leurs parents lors du retour automnal sans se tromper sur la route qu'ils n'ont jamais vue, on sait aujourd'hui, à n'en pas douter, que cela est.dû à ce sens mystérieux de la pression qui leur fait sentir les déplacements biannuels des grands anticyclones due l'atmosphère et les pousse dans la région de moindre résistance à leur vol que forment les couloirs aériens ainsi créés. Nous qui, par une cruelle marmite, n'avons ni os creux ni sacs à air car je' ne parle pas de la besace vide des pauvres il nous faudra, si nous voulons évoluer dans l'air avec la sécurité des oiseaux, remplacer tout cela par les renseignements .que la météorologie intelligemment comprise peut seule nous donner....
À propos
Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».
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