Extrait du journal

En fait, il n'y a d'ascenseur dans aucune gare du Métro et vous pourriez en réclamer partout qu'on vous enverrait promener. Mais: le bourreau .préposé à l'éventre ment de Paris avait entendu. Ah on veut un ascenseur à la gare (de l'Opéra. Attendez un peu. 1 Alors, on a rouvert la plaie qui suppurait encore. On a amené des grues, des treuils,' des barricades tous les instruments de supplice. On les a brandis, Dn les a étalés. Et on. travaille maintenant dans la place de l'Opéra, on la vide, on la scalpe. Et on prolongera le supplice jusqu'à complet épuisement, jusqu'à la mort ou jusqu'à la révolte. Regardez ce qui s'est passé pour la tue du Quatre-Septembre, qu'on a, tenaillée pendant cinq ans, sans qu'auDune force humaine pût abréger la torture. Regardez ce qui s'est passé pour l'esplanade des Invalides. Lorsqu'il y a dix ans, on lui avait fauché ses arbres merveilleux et séculaires, pour y ériger une gare, un long cri de colère avait fait tressaillir des ministres, la main sur la poitrine, avaient dû venu jurer devant la Chambre qu'ils respecteraient désormais la vieille esplanade. Au fond, ces ministres se fichaient'des députés et les députés se f. des habi1 tants. Car,- allez voir ce qu'ils en ont fait de l'esplanade des Invalides 1...