Extrait du journal

A 9 heures, j'étais chez M. Clemenceau. Il ne fut pas particulièrement aimable. Il bougonnait il demandait ce que j'avais cédé aux Allemands. Tout cela n'a pas d'importance. Je lui dis qu'à 11 heures il faudrait faire tirer le canon pour annoncer la fin des hostilités. Il voulait, lui, que ce fût à 4 heures de l'après-midi, au moment où il monterait à la tribune de la Chambre. Je lui dis que les armées alliées étaient alertées depuis la nuit par mon ordre, qu'à 11 heures le dernier coup de fusil serait tiré et que tout le monde le saurait. Sur ces entrefaites entrèrent dans son cabinet M. Barthou, M. Nail et d'autres personnes qui m'appuyèrent. Il consentit à faire tirer le canon à 11 heures. Je lui dis « Mon travail est terminé. Le vôtre commence. o i Le vôtre, dis-je au maréchal; était-il vraiment terminé ? Et après avoir vaincu l'Allemagne, n'aviez-vous pas le devoir de donner des' conseils pdurlâ'paix*? "r -.le ne sais, me répondit-il, si j'en avais le devoir, ou plutôt je crois-' que oui, car Se rai bien compris ainsi mais il' n'en ai.quère eu le droit....