Extrait du journal

Il v a surtout la foule immense des laborieux qui n'avaient que leurs bras pour vivre et auxquels une famille, ellemême dans la gêne, ne pourra apporter qu'une aide précaire et momentanée. C'est un devoir français d'aller au-devant de ces inquiétudes et de ces angoisses. C'est une obligation de conscience de chercher pour ces frères, qui ont si bien mérité' de nous des emplois qu'ils peuvent encore remplir, et qui, en les mettant à l'abri du chômage, leur rendront la confiance avec la dignité du travail. Le Matin, naguère, a créé le placement gratuit des soldats libérés il se souvient qu'en l'espace de trois ans, assisté par une approbation universelle, il a pourvu d'un gagne-pain, d'un emploi, des milliers de soldats, de gradés, voire de chefs....