Extrait du journal

M. Marx Dormoy, dans le Populaire, secoue rudement le sénateur Marcel Cachin, qu'on avait naguère surnommé « l'épouvantable imbécile » et qu'on ne surnomme plus aujourd'hui que le « vénéré M. Dormoy rappelle qu'il était hier encore le porte-drapeau fripé du communisme français et le directeur de la défunte Humanité. Pas plus tard que le 27 août, il tenait encore la plume et écrivait à M. Léon Blum « A cette heure grave, le parti communiste affirme sa position clairement et loyalement il affirme que, si Hitler déclare la guerre, il trouvera le peuple de France uni, les communistes au premier rang, pour défendre la sécurité du pays. » Le 19 septembre, donc en pleine guerre, il écrivait à nouveau « Nous avons, les premiers, signalé la nécessité de tout sacrifier pour abattre le nazisme hitlérien. Nous ne cesserons de le proclamer. Nous ne recevons nos mots d'ordre que du peuple français. Nous ne jugeons des prodigieux événements extérieurs de ce moment qu'en. fonction des intérêts français. » Et il s'en allait faire une démarche auprès du président du Sénat pour lui déclarer « Nous serons toujours pour la défense nationale à fond. »...