Extrait du journal

CASSEL,; décembre. Voici donc la ville où nous, .allons, vivre, me, dit l'un de ceux dé la' relève que je viens d'accompagner depuis Paris. Dans cette fin d'après-midi claire, un peu froide, ce premier coup d'œil écarte la nostalgle du départ -dont une trentaine -d'Heures les sépare. D'avoir mis le pied sur les trottoirs de Cassel, où ils vont être répartis entre diverses firmes, c'est déjà-pour eux un peu moins d'inconnu. Les poignants vadieux de la gare de l'Est, qui leur avaient rappelé d'autres départs plus angoissants le voyage lui-même où des loustics avaient entonné les airs traditionnels de ces sortes de convois sans oublier le salut aux chefs de gare le repas matinal à Landau lourd carré de pain noir, beurre et saucisson, soupe' chaude et calé; premières curiosités aux visions du bord de la voie Tiens dés, prisonniers. Eh! les ,gars, salut! Vise des Russés tout cela était déjà- loin. Cassel, ville de deux cent. mille habitants, avec ses vastes usines, ses voies commerçantes, ses traisways, reste pourtant, surtout en ses vieilles rues caractéristiques, une cité d'allure provinciale calme, simple, un peu froide malgré ses ,palais et ses souvenirs....