Extrait du journal

Dès que je fus ici, à une nuit de.chemin de fer de Riga, je sus qu'on né m'avait pas trompé et qu'on ne s'était trompé qu'à moitié. D'abord, le meilleur hôtel de Tallinn arborait à sa porte, à côté du drapeau estonien qui est blanc, bleu ̃ les couleurs de ta Finlande, sceur de race et de langue et noir, en souvenir de l'esclavage qui n'a pris fin qu'il y a vingt ans, le drapeau allemand et le drapeau hongrois. Sur le parvis de. l'église luthérient.e Saint-Nicolas, la plus intéressante de la ville, une grande auto de la légation d'Allemagne était arrêtée et, dans l'église, cinq. ou six Allemands en civil examinaient, monocle à l'oeil, le magnifrqué retable peint par un maître de Lübeck au XV' siècle. J'eus bientôt confirmation que le général Halder venait d'arriver à Tallinn, accompagné de deux officiers d'ordonnance et de trois officiers aviateurs. Quant au « chef du 2' bureau ce n'était pas lui je m'en doutais un peu. Les directeurs de l'espionnage ne se déplacent pas couramment et, s'ils le font, on ne le sait guère. Il s'agissait en réalité de l'amiral Kaners et ce pouvait être presque aussi intéressant....