Extrait du journal

4 suoposer les quantités & tmporter fixées à des chiffres rationnels en des colloques échappant à tout contrôle, à supppser que nous évitions le retour au triste régime des licences, où l'incompétence du: fonctionnaire ne suffit pas toujours à le protéger contre la suspicion, que se passera-t-il ? Un flot de marcHandises envahira brutalement le marché pendant quelques jours; puis ce sera l'arrêt brusque et la raréfaction du produit jusqu'à la prochaine ouverture. Abondance ou disette, fluctuations de cours, qui ne voit le champ ouvert à, la spéculation des intermédiaires, aux manoeuvres les plus dommageables pour le consdmmateur ? Quant & notre commerce extérieur, nous lui porterons le dernier coup. Les mauvaises mœurs sont contagieuses. Les pays étrangers, où nous ne parvenons encore à entrer que par la seule grâce d'accords commerciaux qu'il est de ,bon ton d'effriter chaque jour, nous riposteront, soyons-en sûrs, par des contingentements du même ordre, sinon par des prohibitions absolues touchant notre production agricole, nos vins,' nos automobiles, nos soieries, nos innombrables articles de luxe. Et quand et comment retrouverons-nous les marchés perdus, c'est-à-dire gagnés par d'autres,? Il est plus rapide de disperser une clientèle due de la conquérir. La Franceon ne saurait trop le répéter achète au dehors 29 milliards de matières premières indispensables ses usines, à ses champs, à sa vie même. Elle ne peut pas, avant une date incertaine et en tout cas fort éloignée, les trouver dans ses colonies. Elle ne peut les payer qu'en obtenant de l'étranger qu'il lui achète des produits finis. Sinon c'est l'hémorragie lente de -la monnaie, prélude des grandes* catastrophes....